Lutte contre la mal-nutrition


La situation: une sécurité alimentaire non assurée

Selon le rapport d’Olivier De Schutter, rapporteur pour les Nations Unies sur le droit à l’alimentation, à l’Assemblée Générale des Nations Unies, la situation du Guatemala ne s’améliore pas. Depuis 2001 en effet, nous retrouvons des zones de famine, notamment dans les endroits les plus reculés où vivent les Indigènes, et chez les petits producteurs de café ; depuis 2008, la hausse des prix mondiaux des aliments et les crises économiques ont aggravé le problème.

Et depuis 2009, la sécheresse liée au phénomène climatique « El niño » avait déjà provoqué au mois de septembre la mort de 17 enfants (malnutrition sévère aigue).

Outre ces cas très graves, la situation générale n’est pas plus rassurante. La majorité des enfants souffre de malnutrition chronique et de graves carences en vitamines : 43% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, et ce chiffre monte à 56% dans la population indigène.

Les actions de Quetzal dans ce domaine

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A Santa Catarina Palopo

  • Quetzal finance l’achat de bouteilles de gaz et les salaires de la cuisinière qui élabore les goûters nutritifs pour tous les enfants de l’école (tous les jours d’école, c’est à dire près de 1000 goûters quotidiens).
  • Mise en place de programmes de sensibilisation et d’éducation nutritionnelle au sein du collège.

Suite au passage de l’ouragan Stan : lutter contre la famine  dans le département de San Marcos

La catastrophe naturelle de 2005  n’a fait qu’aggraver la situation de précarité alimentaire. Nous avions dû plus que jamais nous mobiliser pour assurer la distribution de goûters nutritifs, faire pression pour que l’aide internationale et les programmes de l’état arrivent jusque dans les communautés les plus reculées.

Sur place, Quetzal avait assuré la sécurité alimentaire auprès de 3 communes dans le département de San Marcos, en partenariat avec la Fondation Rigoberta Menchú Tum (FRMT). Nous travaillions aussi avec d’autres ONG (Save the Children, UNICEF, Croix Rouge) afin d’être plus efficaces et de mieux connaitre la situation dans toutes les zones affectées.

De décembre 2005 à janvier 2006, nous avions ainsi assuré la distribution de 15 000 goûters. Et nous nous engagions à travailler dans la région  (à Canoa de Sal) auprès de 600 enfants.

Depuis, nous avons mis en place dans le département de San Marcos (dans la commune d’El Porvenir, adjacente à Canoa de Sal), une aide logistique à la création de potagers et de vergers, activité réclamée par les habitants, mais pour laquelle ils n’ont pas les compétences nécessaires. Ce projet est co-financé par la Région Aquitaine, dans le cadre de la coopération décentralisée,

  • En 2009, un diagnostic précis de la situation alimentaire a été réaliséactions1
  • Un ingénieur agronome, aussi expert en formation communautaire, a été choisi par notre relai sur place la Fondation Rigoberta Menchu Tum, pour assurer la prise en charge de ce projet par la communauté elle-même.
  • 15 femmes se sont portées volontaires pour assurer la réalisation du projet
  • 3 mois de séminaires leur ont appris à définir exactement leur projet : assurer l’autosuffisance  alimentaire de la commune grâce à la production potagère et à la remise en forme des vergers devenus improductifs par manque de savoir-faire. Et à mettre en œuvre ce projet.

 

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Une parcelle de 200m2 a été attribuée à chacune de ces 15 femmes, ainsi que des engrais bio, des semences locales et sélectionnées, des systèmes d’arrosage au goutte-à-goutte.

Elles travaillent leurs parcelles en commun

 

 

 

Et ça commence à pousser !

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